Le groupe naît peu après la participation de plusieurs musiciens (dont Benoît Delaune, Arno Debreu, Johann Mazé, Jean-Christophe Masson) à la pièce « Shuffle » de Christian Marclay à L'Ubu en mai 2008. La plupart d'entre eux se retrouvent pour jouer ensemble quelques mois plus tard, et deux groupes naîtront de cette rencontre ; sPon (Benoît Delaune, Jean-Christophe Masson), et 4 Semaines Sylvie, qui finira fin 2008 par se fixer sur le line-up suivant : Benoît Delaune (« basse aïgue »), Solène Robert (« basse grave » / orgue), Johann Mazé (batterie), Manuel Duval (guitare). Le concept est relativement simple. « Il s'agit, par défi, de jouer la musique la plus insupportable au monde » de manière la plus parodique et théâtrale possible : le hard metal. Ce qu'ils désignent comme du « post-metal », influencé par Ruins, Chrome ou encore Naked City (l'un des nombreux projets de John Zorn), consiste à tourner en dérision tous les clichés du rock metal, en se complaisant à « mal chanter et à jouer comme des burnes » des medleys hard-rock tout droit sortis de This Is Spinal Tap, malgré le potentiel certain de la plupart des musiciens (qu'on retrouve dans France Sauvage ou Tante Felipé). Certains membres du groupe, intéressés par le phénomène de microtonalité, cherchent à travers le chant « à tirer les harmonies dans leurs derniers retranchement » (placement de la voix à des intervalles égaux ou inférieurs au quart de ton). Nouvelles Impressions d'Afrique – d'après un recueil de Raymond Roussel qui évoque autant l'Afrique que le groupe, c'est à dire pas du tout – se produit une douzaine de fois en concert : à la Bascule à Rennes en mai 2009, puis au Terminus et lors d'un obscur festival hollandais en novembre ; au festival Roulement de Tambour en 1ère partie de Blurt (février 2011), vers Poitiers et Bordeaux en avril, et aux Instants Chavirés de Montreuil en juin. « Fouteurs de merde » souvent programmés en dernière partie de soirée (les organisateurs apprennent vite à leurs dépens la capacité de Nouvelles Impressions d'Afrique à discréditer totalement les formations « sérieuses » qui passent après eux), le groupe entretient un rapport plutôt cordial avec son public : des rappels sont souvent réclamés, et « le côté intello des microtonalités » évoqué plus haut ne fait jamais d'ombre à la simplicité du groupe qui met un point d'honneur à ne pas se prendre au sérieux (mais à jouer leurs âneries sérieusement). Depuis que ses membres sont dispatchés un peu partout en France (Bordeaux, Brest, Rennes), Nouvelles Impressions d'Afrique ne déborde pas d'activité, sans que le groupe ne soit pour autant dissout.