Les Blousons
2009 > ??? | Brest Rennes
Le groupe est monté fin 2009 par d'anciens rennais (dont certains étaient déjà coupables d'attentats soniques dans des formations telles que Dudu Geva ou Tante Felipé), dispatchés depuis dans diverses contrées bretonnes. L'idée est simple : monter un groupe de rockabilly graisseux et parodique qui tourne autour de l'image archétypale « du vieux fan de Johnny Hallyday décrépi vivant seul avec sa mère qui l'aide à faire ses courses de bières premier prix au Leader Price d'une banlieue triste. » Un peu le même principe que Nouvelles Impressions d'Afrique appliquait au métal, mais en moins radical peut-être. En somme une sorte de « rockabilly déviant » influencé par « les Stray Cats et les clichés doo-wap, le tout agrémenté d'accords chelous ». Ils se sortent véritablement les pognes du cambouis en 2010 avec un concert à la Bascule en avril et une tournée aux côtés de Vaginatown en France et en Belgique en octobre ( Bruxelles / Cherbourg / Rouen / Liège). Cultivant un « côté fleur bleue un peu brutal » couplé à une attitude de branleurs déglingués jouant avec les codes désuets du marlou 50's des campagnes, ils prennent un malin plaisir à chatouiller des basques gominés lors d'un concert à Bayonne en février 2011 en s'écriant d'entrée de jeu « Salut Biarritz ! »... Après un set rapide et intense où la tension est telle qu'on pourrait s'en beurrer des tartines, ce n'est que de justesse qu'ils évitent de se faire fumer (à Bayonne, c'eût-été un comble) grâce à une bonne âme qui fait remarquer aux Teddy Boys indépendantistes les plus vénères du public que « c'est bon, ils sont Bretons... » Chez les Blousons, on peut aussi noter une certaine propension à se distribuer mutuellement des claques en concert, ou à jouer dans un état d'ébriété extrême : lors du festival Arrée Krishna à St Cadou en mars 2011, ils livrent d'après eux une performance très satisfaisante devant plusieurs centaines de personnes, même si aucun des membres du groupe n'est capable de s'en souvenir. 2012 est marquée par la première partie de Mein Sohn William au Jardin Moderne en janvier et surtout par la sortie d'un LP en décembre : « Les Blousons », sur les labels Offoron et Commence par Maman, avec l'aimable participation de labels ringards et huileux tels que « Top Disques » ou « Sergio Musique ».
Matos
Clavier : GEM Rodeo Batterie : REMO 70's Contrebasse : pédales de distorsion, compresseur