Formé en juin 2008 et d’abord influencé par la kraut music (de CAN à Neu ! en passant par Faust et Gourou Gourou), sPon est à l’origine un trio : le groupe a pour habitude de jouer avec deux basses et une batterie, et de s’adjoindre les services d’électroniciens lors de certains de leurs concerts (4 au compteur en 2012). Ils jouent en trio au festival Durs à Traire dans la campagne rennaise en mai 2009, et deux bidouilleurs électroniques des Charmeurs de Putes (qui remplacent Arno Bruil de France Sauvage qui a répété avec le groupe mais qui doit se désister au dernier moment) viennent tisser des sons étranges avec divers objets (ampoules, radios, platines disques et cassettes, phonographe) en juin 2010 au Jardin Moderne (soirée Krashnoz). Stéphane Batsal, qui récite parfois des textes dans Brutal 10W, rejoint lui aussi les musiciens pour déclamer ses écrits. Le groupe emprunte progressivement des voies plus rock que kraut (lorgnant vers une sorte de free-rock plus « traditionnel », pas étranger à du Blue Cheer par exemple) au moment de leur troisième concert, à la Bascule en avril 2011, grâce à l'ajout d'une guitare, sans électroniques, sur des textes des poètes de la Beat Generation (Neil Cassidy et Alain Jégou) récités par Anne V. Un quatrième concert à lieu au même endroit avec la même formation quatre mois plus tard. Le groupe participe à l'hommage à Frank Zappa à l'Institut Franco-américain de Rennes en mai 2012, mais sous une forme légèrement différente (et en temps que musiciens anonymes et non pas sous le nom de sPon) : Benoit Herninguez à la basse, Benoit Delaune à la guitare, Eric Pugnoud (Tante Felipé, Dudu Geva) à la batterie, Jean-Christophe Masson aux samples, et François Coquet au saxophone.