Comme chacun le sait, il n'y a pas de treizième trou sur les terrains de golf de nos cousins d'outre manche. Fort amusé par cette superstition "so british" et fan de la série "the avengers" ( et du groupe 13th floor elevator), le groupe rennais épouse ce pseudonyme numérique et relativement psychédélique.

Le premier album du groupe sort en 1992 sur Rosebud/Barclay. Véritable brûlot sonique, s'y côtoient l'univers étoilé de hP Lovecraft, le meilleur de l'underground new yorkais des années 80 (Sonic Youth) et quelques références sixties (mrs Peel). Nommé Headache et débutant par la fonte d'un cachet d'aspirine, ou autre substance lyophilisée, en gargouillis stylisé, les rennais font sonner leurs guitares comme des Furies électriques dans une noise urbaine et pressée. En 1996, le groupe réalise un rêve en étant invité à Londres, capitale de fantasmes et du chapeau melon, pour participer à la légendaire émission de John Peel sur la BBC. S'inscrivant à jamais dans le livre d'or des Peel sessions, le groupe affirme bruyamment son identité par une prestation qui restera malheureusement confidentielle.

Il faut attendre 1998 pour voir réapparaître les 13th hole sur le label rennais Limbo Discs. La Jaguar branchée sur le vox à lampes a toujours le même vrombissement mais leur musique s'est encore durcie, comme marquée par la décennie musicale. Tout y semble prétexte à exutoire, comme une libération de rage contenue pendant trois ans de silence. Entre-temps, le groupe s'est reformé, après le départ du batteur et de la chanteuse.